4.1. Deux approches : l’approche conservatrice et l’approche chirurgicale (12,8)
Deux approches sont fréquemment décrites :
Approche conservatrice et chirurgicale localisée, essentiellement pour les stades 0 à 2 (12)
Pour les stades 0 à 2, les sociétés savantes recommandent le recours à une approche conservatrice non chirurgicale visant à réduire la douleur, l’infection des tissus mous et osseux et à minimiser la progression de la nécrose. Cette approche conservatrice repose sur l’éducation du patient avec maintien d’une bonne hygiène bucco-dentaire, des bains de bouche antiseptiques, des antalgiques et une antibiothérapie de 7 à 14 jours au moins. (12)
Ces mesures peuvent être complétées par un débridement superficiel pour supprimer les irritations des tissus mous et par l’élimination de tout séquestre osseux mobile (et dents symptomatiques) sans lever de lambeau mucopériosité et sans exposer davantage l'os sain. (12)
Approche chirurgicale radicale, dans un second temps, selon les sites impliqués dans l’ONM et le contexte médical du patient (12)
- Une régularisation de la surface osseuse doit être proposée pour éviter les traumatismes de surface des tissus avoisinants (12)
- Dès lors qu’un séquestre est délimité radiologiquement, une séquestrectomie +/- curetage associée à une fermeture par sutures étanches peut être proposée
pour les ONM de tout stade en association à une approche conservatrice (12)
- En présence d’une fracture pathologique ou d’un séquestre très étendu, une chirurgie maxillo-faciale peut être proposée pour les ONM stade 3, associant une résection
segmentaire de la mandibule ou maxillectomie partielle et une reconstruction par lambeau osseux microvascularisé (fibula) ou lambeau tissulaire régional (12)
Tout se déroule constamment de façon multidisciplinaire, en accord avec le médecin prescripteur quand à la poursuite ou l’arrêt du traitement anti-résorptif osseux. (8)